Le marché de limmobilier connaît un véritable rebond après deux années de contraction. La hausse des demandes de crédit témoigne d’une dynamique positive, alimentée par des taux d’intérêt plus attractifs et une volonté des banques de redynamiser leur activité. Ce retournement s’accompagne d’une attention accrue portée aux prêts immobiliers, offrant ainsi aux emprunteurs de nouvelles opportunités pour investir dans la pierre.
EN BREF
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Après une période de contraction significative, le marché de l’immobilier semble enfin retrouver son élan. En effet, les crédits immobiliers repartent à la hausse, soutenus par une baisse des taux d’intérêt et des mesures favorables de la part des banques. Ce retour en force s’accompagne d’une volonté commerciale affirmée de ces établissements, désireux de regagner des parts de marché. Dans cet article, nous analyserons les facteurs de cette reprise, les tendances émergentes, ainsi que les opportunités d’investissement à saisir.
Une dynamique confirmée par les courtiers
Selon les résultats du 41e observatoire du crédit immobilier publié par Meilleurtaux, le mois de janvier 2025 a marqué l’un des plus grands retournements depuis mars 2022, avec près de 54 000 demandes de crédit enregistrées, soit un doublement par rapport à janvier 2024. Ce regain d’activité est vu tant du côté des porteurs de projets que des banques, avec Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux, soulignant que « l’envie d’acheter revient ».
Les offres promotionnelles des banques
Dans un contexte de revalorisation des ambitions commerciales, les banques ont recommencé à proposer des taux attractifs. Pour certains emprunteurs, il est désormais possible d’accéder à des crédits à des taux inférieurs à 3 %, comme le montre l’exemple de la Société Générale qui a récemment proposé un taux à 2,99 % jusqu’à 500 000 € empruntés. Cette stratégie commerciale vise à regagner l’intérêt des clients et à relancer la production de crédits.
Des taux en baisse : une tendance à nuancer
La tendance des taux semble être à la baisse, avec 70 % des banques offrant des taux inférieurs à 3,7 % sur une période de 20 ans, et certaines allant jusqu’à afficher des offres en dessous de 3,3 %. Ce recul est majoritairement attribué à la baisse des Obligations Assimilables du Trésor (OAT) de 10 ans, qui sert d’indice de référence. Toutefois, il est important de rester prudent, car l’évolution de la situation économique et du contexte géopolitique pourrait influencer cette tendance.
Prévisions et incertitudes
Malgré cette embellie, il est crucial de prendre en compte que le mouvement de baisse des taux ne garantit pas une continuité. Meilleurtaux avertit que la récente évolution des OAT ne permet pas de présager d’une baisse durable. D’autre part, les anticipations concernant la politique de la Banque centrale européenne (BCE) ajoutent un niveau supplémentaire d’incertitude aux prévisions.
Stratégies bancaires pour attirer les emprunteurs
Les banques, dans leur quête de reconquérir le marché, adoptent des stratégies plus ciblées pour séduire des profils d’emprunteurs variés. Elles se concentrent particulièrement sur les primo-accédants, augmentant le nombre de bonifications de prêts à taux zéro (PTZ) et offrant des conditions préférentielles. En outre, les projets immobiliers à haute performance énergétique bénéficient de taux bonifiés pour encourager la transition énergétique.
Un retour des prêts à 110%
Un phénomène observé ces derniers mois est le retour des prêts à 110 %, qui incluent les frais annexes. Bien que cette pratique soit encore marginale et réservée à des emprunteurs avec de bons profils financiers, elle illustre une volonté des banques de diversifier leur offre afin de capter un maximum de clients, tout en élargissant le type de projets finançables.
Renégociation de prêt : une opportunité à saisir
Avec la chute des taux d’intérêt, la renégociation de prêt immobilier fait son retour sur le devant de la scène. En février dernier, 8 % des demandes reçues par les courtiers étaient relatives à des renégociations. Cela devient particulièrement intéressant lorsque l’écart de taux atteint 0,7 point pour les prêts supérieurs à 250 000 €, ou 1 point pour ceux d’un montant inférieur, tout en étant obligatoirement accompagnés d’un capital restant dû d’au moins 70 000 €.
Des gains significatifs
Pour illustrer cette opportunité, prenons un exemple concret : un emprunt de 200 000 € sur 20 ans à un taux de 3,3 % pourrait représenter un coût total d’environ 73 500 €, soit 30 % de moins qu’un emprunt au taux de 4,45 %, observé en novembre 2023. Cela permet à plusieurs ménages d’augmenter leur capacité d’emprunt, bien que l’impact reste limité.
Les primo-accédants en première ligne
La tendance actuelle montre que les primo-accédants représentent désormais plus de 53 % des nouveaux emprunteurs, en nette augmentation. Cette catégorie parvient à accéder au marché en raison de l’équilibre des prix immobiliers, qui se stabilisent ou reculent dans plusieurs zones. Les régions provinciales et les biens se chiffrant en dessous de 3 000 € du m² sont particulièrement concernés par cette reprise.
Les grandes villes restent en difficulté
Cependant, les grandes métropoles comme Paris, Lyon ou Bordeaux continuent de peiner, en raison de prix qui n’ont pas suffisamment baissé pour redevenir accessibles. La tension sur le marché reste donc palpable et nécessite une réflexion stratégique de la part des acquéreurs potentiels.
Une vigilance nécessaire dans un contexte incertain
Bien que les signaux soient généralement positifs, le taux d’effort maximal de 35 % et la durée du prêt limitée à 25 ans imposés par le HCSF continuent de freiner certains profils d’emprunteurs. Malgré tout, le climat semble évoluer dans le bon sens, avec 80 % des dossiers désormais finançables par rapport à moins de 60 % observés en novembre 2023.
Encouragement à l’investissement
Dans ce contexte d’amélioration, la production mensuelle de crédits connaît également un rebond, avec près de 9,9 milliards d’euros accordés en janvier face à 11,6 milliards en décembre de l’année précédente. Bien que les remboursements dépassent toujours légèrement les nouveaux crédits, une dynamique positive prend forme.
Réforme de l’assurance emprunteur : un potentiel inutilisé
Un autre sujet d’importance réside dans la réforme de l’assurance emprunteur (loi Lemoine), qui permet depuis 2022 la résiliation à tout moment. Toutefois, les ménages les plus aisés semblent en tirer davantage profit à la souscription, laissant encore une inégalité d’accès à cette possibilité. Le changement d’assurance en cours de prêt reste ainsi rare, avec une substitution pour neuf délégations à la souscription.
Des économies à la clé
Malgré ces freins, cette réforme présente un potentiel d’économies significatif sur la durée, surtout pour les jeunes emprunteurs qui pourraient en tirer parti dans le cadre de leur projet immobilier.
Conclusion: Un rebond du crédit en marche
Les indications actuelles suggèrent une reprise significative du crédit immobilier. Avec la baisse des taux, une pression commerciale renouvelée de la part des banques et un retour progressif des emprunteurs, la dynamique semble encore fragile mais prometteuse. Bien que ces taux ne compensent pas immédiatement les pertes de pouvoir d’achat immobilier des années passées, ils redonnent un semblant de capacité d’action à de nombreux ménages. Cela ouvre un espace d’opportunités pour des investisseurs et des acquéreurs. Chez Weelim, nous nous engageons à vous accompagner dans la compréhension de ces nouvelles tendances et à vous aider à structurer efficacement votre projet immobilier.
Évolution du Marché Immobilier et Crédit
Éléments | Détails |
---|---|
Récupération des Crédits | Augmentation des dossiers de demande de crédit après deux années difficiles |
Baisse des Taux d’Intérêt | Offres sous 3 %, attractivité pour les emprunteurs |
Politique Commerciale des Banques | Engagement accru des banques dans le financement immobilier |
Primo-accédants | 53,1 % des nouveaux emprunteurs, opportunités pour les ménages modestes |
Renégociation de Prêts | Restitution d’opportunités pour les emprunteurs existants avec des taux plus bas |
Encouragement à l’Efficacité Énergétique | Taux bonifiés pour les projets à haute performance énergétique |
Accessibilité du Marché | Reconquête progressive des biens à prix abordables |
FAQ sur la reprise du marché immobilier et des crédits
Pourquoi le marché du crédit immobilier semble-t-il se redresser ?
La baisse progressive des taux, des offres promotionnelles des banques, et un assouplissement partiel des conditions d’octroi redonnent de l’oxygène aux emprunteurs.
Quel a été le mois le plus actif pour les demandes de crédit immobilier récemment ?
Janvier 2025 a été le mois le plus actif depuis mars 2022, avec 54 000 demandes de crédit enregistrées.
Quelles sont les banques qui proposent actuellement des taux attractifs ?
Certaines banques, comme la Société Générale, proposent des taux sous la barre symbolique des 3 %, par exemple un taux à 2,99 % pour des emprunts jusqu’à 500 000 €.
Quels types de projets immobiliers peuvent bénéficier d’offres bonifiées ?
Les projets immobiliers à haute performance énergétique (DPE A ou B) peuvent bénéficier de taux bonifiés entre 1 % et 2 %.
Quelle est la tendance actuelle en matière de renégociation de prêt immobilier ?
La renégociation de crédit fait un retour notable, avec 8 % des demandes de courtiers concernant cette opération.
Qui sont les primo-accédants sur le marché immobilier actuel ?
Les primo-accédants représentent 53,1 % des nouveaux emprunteurs, une proportion en hausse, grâce aux conditions actuelles qui leur permettent de revenir sur le marché.
Quelles sont les restrictions imposées par le HCSF concernant le crédit immobilier ?
Le taux d’effort maximal est limité à 35 % et la durée de prêt ne peut excéder 25 ans.
Comment la réforme de l’assurance emprunteur a-t-elle été accueillie ?
Bien que la réforme de l’assurance emprunteur permettent la résiliation à tout moment, l’accès à la délégation reste inégal, favorisant davantage les ménages aisés.
Quelles sont les perspectives pour l’avenir proche du crédit immobilier ?
La dynamique de redémarrage du crédit immobilier est encourageante, mais les prévisions doivent rester prudentes en raison du contexte géopolitique et économique incertain.